Association Pierre Riboulet

Architecte-urbaniste 1928 / 2003

Intervenants

Alban Bensa
Anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie et du monde canaque, Alban Bensa «  mène une réflexion continue sur les fondements épistémologiques d’une anthropologie de l’action, de l’événement et des transformations sociales  » (http://iris.ehess.fr). Ses travaux en Nouvelle-Calédonie l’ont mené du recueil de mythologies canaques à l’étude des institutions politiques et sociales et à un engagement en faveur de la cause canaque lors des événements des années 1980. Il a également travaillé avec Renzo Piano au projet de centre culturel Jean-Marie-Tjibaou de Nouméa. Auteur de nombreux articles et ouvrages, il a notamment publié Ethnographie et architecture (Adam Biro, 2000), La fin de l’exotisme, Essais d’anthropologie critique (Anacharsis, 2006) et Après Lévi-Strauss, Pour une anthropologie à taille humaine (Textuel, 2010).

Patrick Bouchain
Architecte de formation, Patrick Bouchain considère « que l’architecture est politique et qu’elle doit répondre au souci de l’intérêt général ». Il réalise essentiellement des bâtiments publics et particulièrement des réhabilitations de friches industrielles en lieux de création (théâtre Zingaro à Aubervilliers, Lieu unique à Nantes, Musée international des Arts modestes à Sète, entre autres). Il a également été enseignant à l’école Camondo à Paris et à l’École des beaux-arts de Bourges, directeur de l’Atelier public d’architecture et d’urbanisme de la ville de Blois ou conseiller auprès du président de l’établissement public du Grand Louvre. Il a publié La condition publique (Éd. Sujet/Objet, 2004), Construire autrement (Actes Sud, 2006). À l’occasion de la parution de cet ouvrage, il déclarait à RFI  : «  Je pense que dans l’histoire de l’humanité, l’architecture c’est le lien social. On ne construit pas pour soi seul, c’est le début de la civilité, donc l’architecture est obligatoirement humaniste. Et pour moi, libertaire. Je dois ajouter que j’ai arrêté de faire de l’architecture en allant en Afrique. Parce que j’ai découvert pendant mon service militaire qu’il y avait des pays que l’on déclarait incapables de construire et qui avaient une architecture vernaculaire absolument merveilleuse. C’est là que j’ai compris qu’il fallait arrêter de construire.  »

Patrick Boucheron
Patrick Boucheron est historien. Il a étudié et enseigné l’histoire du Moyen Âge à l’École normale supérieure de Fontenay/Saint-Cloud et à l’Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne où il est actuellement maître de conférences et membre de l’Institut universitaire de France. Son domaine de recherche est l’Italie médiévale – ses villes, ses princes, ses artistes – mais aussi l’écriture de l’histoire aujourd’hui. Il a à ce titre dirigé la publication de l’Histoire du monde au XVe siècle (Fayard, 2009) ou celle des Palais dans la ville. Espaces urbains et lieux de la puissance publique dans la Méditerranée médiévale (avec J. Chiffoleau, Presses universitaires de Lyon, 2004), et publié Léonard et Machiavel (Verdier, 2008), subtil essai d’écriture de l’histoire en dehors des sentiers battus où il s’essaie «  à interroger le silence et la qualité des temps après avoir épuisé les archives et les livres  », pour reprendre les termes de Pierre Assouline (le Magazine littéraire, octobre 2008).

Jean-Louis Subileau
Urbaniste-aménageur, il a été directeur adjoint de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) de 1970 à 1982, puis a dirigé de 1982 à 1986 la Mission de coordination des grandes opérations d’architecture et d’urbanisme de l’État (la Villette, l’Institut du monde arabe, le Grand Louvre, le nouveau ministère des Finances à Bercy, le musée d’Orsay, la Tête-Défense, l’Opéra-Bastille), avant de se consacrer plus spécifiquement à l’opération Grande Arche de la Défense. Mais il s’est également occupé de grandes opérations d’aménagement comme Euralille ou à Boulogne-Billancourt l’aménagement des anciens terrains Renault (opération Val de Seine). Dans le résumé de l’ouvrage qu’ils lui ont consacré à l’occasion de la remise du Grand prix d’urbanisme en 2001, Ariella Masboungi et Jean-Denis Espinas rappellent que «  ces expériences ont conforté sa conviction que la ville n’appartient à personne, que nul ne la tient dans sa main, ne la pense dans le silence de son atelier et qu’elle est le produit de l’histoire et de la confrontation des acteurs dans laquelle l’habitant ne trouve pas aisément sa place  ».

 
Alban Bensa
Alban Bensa
Patrick Bouchain
Patrick Bouchain
Patrick Boucheron
Patrick Boucheron
Jean-Louis Subileau
Jean-Louis Subileau