Association Pierre Riboulet

Architecte-urbaniste 1928 / 2003

Intentions

À l’heure où la norme technique exerce, en architecture comme ailleurs, une pression grandissante, débordant largement son strict cadre initial et produisant peu à peu des effets eux aussi grandissants sur les conditions de production de l’architecture, et plus généralement sur les comportements sociaux, politiques, voire artistiques – alors même que l’art est censé se construire en dehors de toute norme –, il nous semble nécessaire de nous interroger sur ce qui est vécu comme une dérive par nombre d’entre nous.

La norme – sociale, sexuelle, politique, technique – est-elle inhérente à la vie en société  ? Existe-t-il des sociétés sans normes  ? La norme produit-elle systématiquement de la contrainte puis de la transgression  ? Y a-t-il des périodes historiques plus favorables que d’autres à la norme  ? Est-il possible de repérer le moment où la norme se fait injonction, c’est-à-dire cesse d’être régulatrice pour devenir coercitive  ? Comment dépasser la norme, la contourner, la subvertir quand son poids se fait trop lourd : par l’art, par la politique, par les pratiques alternatives  ?

Comme pour tous les thèmes précédents abordés en débats publics par notre association, la question s’adresse, par-delà l’architecture, à toute la société.