2010, L’espace sens dessus dessous

25 Nov 2010 | Rencontre

Intentions

De tous temps la question de l’orientation, la possibilité de définir la place occupée par les hommes sur la terre, mais aussi dans l’histoire, ou plus simplement dans l’espace, privé ou public, ont été déterminantes, ont produit quantité de biens précieux pour la connaissance (des relevés cadastraux du Moyen Âge à Google Earth, des multiples propositions de représentation de l’espace par la peinture à la matérialisation et l’occupation de l’espace par l’architecture et l’urbanisme).
Le phénomène que nous vivons actuellement sous le nom de « mondialisation » engendre un certain nombre de changements dans les modes de représentation de l’espace (mutation et uniformisation des repères induisant une paradoxale désorientation dès que ceux-ci viennent à se transformer, ou à manquer), partant dans les idées qu’on s’en fait et dans les usages qu’on en a.

2010, L’espace sens dessus dessous - le hall d'accueil de la bibliothèque

Urbanisme et architecture se nichent au cœur de ces questions : peut-on aménager, construire sans s’inscrire dans la longue durée, sans proposer un sens, offrir une possibilité tangible de savoir où l’on est ? Ainsi, par exemple, implanter un axe de circulation ou un bâtiment sur le plan enfoui de la cité romaine depuis longtemps disparue n’est pas une tentation passéiste mais une volonté de situer le monde habité dans une continuité propre à tracer des chemins comme à éclairer l’avenir.

Intervenants et auditoire 2010, L’espace sens dessus dessous

Programme

Les conversations seront animées par Jean Lebrun, journaliste, conseiller aux programmes auprès du directeur de France Culture.

Les quatre intervenants, à leur gauche jean lebrun 2010, L’espace sens dessus dessous
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19 h 30

Introduction : les réponses de la bibliothèque de l’université Paris-8
aux problèmes de l’organisation de l’espace, par Nathalie Régnier-Kagan, architecte

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20 h 00

Comment vivre sans repères ?
Conversation avec Jacques Lévy, géographe

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20 h 40

Les mutations de l’espace public
Conversation avec Élisabeth Pélegrin-Genel, architecte et urbaniste

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21 h 20

Les vertus du contexte
Conversation avec Philippe Panerai, architecte et urbaniste

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22 h 00

Débat avec les intervenants et le public

Intervenants

Jacques Lévy

Géographe et urbaniste, professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, il y dirige le Laboratoire Chôros. Il y est aussi codirecteur du Collège des Humanités. Ses centres d’intérêts principaux sont la théorie de l’espace des sociétés, notamment à travers la géographie du politique, des villes et de l’urbanité, de l’Europe et de la mondialisation. Il s’intéresse à l’épistémologie des sciences sociales et aux méthodes des sciences sociales, avec une attention particulière pour la cartographie. Dans son activité professionnelle, il s’emploie à relier et à associer la recherche fondamentale aux pratiques de l’urbanisme et du développement spatial. Il a été professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (1989-2007) et professeur invité dans de nombreuses universités étrangères. Il est codirecteur de la revue EspacesTemps.net et collabore avec plusieurs journaux et chaînes de radio. Il est également l’auteur de très nombreux articles et ouvrages.

Philippe Panerai

Architecte et urbaniste (grand prix national d’urbanisme 1999), Philippe Panerai travaille sur la question urbaine à partir de trois axes : la formation du tissu urbain et les manières d’habiter la ville contemporaine ; le projet d’espaces publics et l’intégration des infrastructures techniques ; l’échelle territoriale et la forme de l’agglomération. Il est l’auteur de nombreuses communications sur ces sujets et de quelques ouvrages, parmi lesquels Paris Métropole, Formes et échelles du Grand Paris (Éd. La Villette, 2008). Ses projets récents mêlent la grande échelle (Reims métropole, Grand Paris), le renouvellement urbain et les éco-quartiers. Il a également enseigné dans différentes écoles d’architecture (Versailles, Paris-Villemin, Paris-Malaquais dont il a été le responsable) et à l’Institut français d’urbanisme, et il est professeur associé à la faculté d’architecture de l’université fédérale du Rio Grande do Sul (Porto Alegre, Brésil).

Élisabeth Pélegrin-Genel

Architecte et psychologue du travail, Élisabeth Pélegrin-Genel intervient en entreprise, depuis une quinzaine d’années, comme consultante sur les problèmes d’espace, de travail et d’organisation (impacts du bureau paysager, problématiques de changement d’espaces de travail, d’accompagnement du changement ou encore de situations critiques d’accueil). Elle développe également, au sein de l’agence Architecture Pélegrin, avec François Pélegrin, différents projets de recherches et développement sur le bureau à énergie positive et l’habitat bioclimatique avec des équipes d’ingénieurs, d’industriels et d’architectes. Elle enseigne par ailleurs à l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse un module pour les étudiants de 3e année « Écrire l’architecture ». Elle est enfin l’auteur de plusieurs ouvrages sur les bureaux ou la maison. Le dernier paru, Des souris dans un labyrinthe, décrypter les ruses et manipulations de nos espaces quotidiens (la Découverte-les Empêcheurs de penser en rond, avril 2010), étend la réflexion aux espaces extérieurs, publics.

Nathalie Régnier-Kagan

Nathalie Régnier-Kagan, architecte, est titulaire d’un DEA sur « le projet architectural et urbain » (Paris-8-Institut français d’urbanisme, 1994). Après avoir collaboré à l’agence Richard Meier & Partners à New York en 1990, puis à l’agence Pierre Riboulet à Paris comme chef de projet de 1991 à 1992, elle participe en son nom propre à des concours d’architecture et réalise des maisons individuelles et des rénovations en Charente-Maritime. Elle collabore ensuite, comme assistante puis associée, avec Michel Kagan, de 1992 à la disparition de ce dernier en 2009. Elle est aujourd’hui gérante de la société et poursuit l’œuvre entreprise avec Michel Kagan. En parallèle de son activité d’architecte praticienne, elle enseigne la théorie et la conception du projet architectural et urbain en tant que maître-assistante titulaire dans les écoles nationales supérieures d’architecture depuis 1994 (Rennes de 1994 à 1997, Versailles de 1997 à 2007, Paris-Val de Seine depuis 2007).

Dossier de presse

Affiche de l'exposition

Affiche des 5e rencontres

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