Association Pierre Riboulet

Architecte-urbaniste 1928 / 2003

Intentions

Pourquoi l’effort collectif est-il aujourd’hui mis au service de l’individualisme ? Comment a-t-on laissé l’esprit de compétition, élément diviseur s’il en est, prendre la place de la réflexion collective, productrice du bien commun ? La pratique peut-elle tenir lieu d’engagement ? Enfin comment concevoir l’engagement dans une époque où la théorie est marginalisée, où l’utopie n’est plus qu’un gros mot ?
À l’occasion de la tenue des expositions conjointes Atelier de Montrouge et Team 10 à la Cité de l’architecture ce printemps, chacun a pu mesurer combien la réflexion théorique et la pratique collective des années 1960 et 1970 nourrissaient de projets ambitieux et de propositions radicales qui toutes s’adossaient à la conviction que l’architecture pouvait, devait répondre aux grands défis sociaux. Quelque chose a changé, dans le champ architectural comme ailleurs, ces positions-là se sont transformées, l’homme engagé n’a plus le même visage. Qu’en est-il pour l’architecte en particulier ?
Retrouve-t-on ce qui s’est ainsi transformé, et de quelle façon ? Quels sont les nouvelles formes, les nouveaux sujets d’engagement ? Comment les nouvelles questions de notre société (le développement durable, l’évolution du « vivre ensemble ») interrogent la place du créateur, du politique engagé dans le monde professionnel ? Ce sont quelques-unes des questions que nous voulons mettre au cœur de cette après-midi de débats. Fidèles à la volonté d’ouverture qui caractérise notre démarche depuis maintenant trois ans, nous avons convié architectes et non-architectes à dialoguer sur ces questions : l’engagement a tout à gagner au décloisonnement…